Pour dénouer les contractures musculaires, est ce efficace ?

Douloureuse parfois, silencieuse souvent, la contracture est due à l’utilisation excessive ou répétitive d’un muscle. Sa capacité d’auto réparation et de décontraction est dépassée. Les fibres musculaires sont en souffrance soit du fait d’une inflammation, soit du fait de l’accumulation des déchets, soit, le plus souvent, du fait de l’impossibilité qu’un muscle a de se détendre par lui-même, sans une intervention extérieure.

La contracture peut toucher toutes les parties du corps. Elle s’exprime particulièrement sur les muscles qui, telles les épaules, assurent la mobilité des gestes de la vie quotidienne. Elle est récurrente sur ceux qui, comme les mollets, portent le corps en permanence et ne trouvent que rarement l’occasion de se décontracter. Elle s’insinue tout au long de la colonne vertébrale à la faveur de nos postures de vie. Elle peut se faire très spécifique et ciblée. Il lui suffit d’un petit déséquilibre de marche durant une randonnée ; d’un cartable trop lourd ; d’une bretelle contraignante ; d’un ancien choc oublié ou d’un coup de main donné pour un déménagement. Elle est malicieuse et fait son miel de la moindre de nos aventures musculaires.

Du repos, du repos… de la chaleur… vous diront les spécialistes. Exact. Cependant, il est des situations où la simple attente d’une libération salvatrice ne suffit pas. Il faut agir. Bouger, doucement, pour éliminer les toxines. Boire, pour drainer. Pratiquer des étirements, afin de ramener le muscle en position de repos. Et c’est là que le massage va s’avérer une aide précieuse car son action mécanique va détendre, décongestionner, relaxer, et surtout étirer le muscle contracté.

Pour le masseur, les contractures musculaires peuvent se traduire par différentes manifestations, repérables au toucher et souvent sensibles. Les plus courantes consistent en des gonflements localisés, de type nodules, ou plus étendus, de formes oblongues. Certaines se traduisent par le durcissement, le verrouillage, de toute une plaque musculo-tendineuse. D’autres génèrent une impression de tôle ondulée sur laquelle le passage de la main sera vite douloureux.

Dans toutes ces situations, le massage s’avère d’une grande pertinence et d’une efficacité incontestée. Son action mécanique agit directement sur la fibre musculaire pour l’accompagner vers la décontraction. Tout le savoir-faire du masseur est d’adapter son geste et sa technique à chaque situation, dans le respect du sens de fonctionnement des muscles, de leur profondeur et de leur environnement tendineux ou osseux. Le massage prend également en considération les enchaînements musculaires. Ainsi pour décontracturer un muscle, il faut parfois masser son voisin, voire toute une chaîne musculaire.

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Les contractures proviennent du fait que la partie active de la fibre musculaire est constituée de chaînes d’éléments contractiles (sarcomères), eux-mêmes organisés en des faisceaux. Ces éléments obéissent à des ordres du cerveau qui déclenchent la réaction chimique à l’origine de la contraction musculaire, et uniquement de la contraction : ce qui signifie que le cerveau ne sait pas commander la décontraction. Ainsi un muscle ne peut revenir à son état initial, s’allonger, se décontracter, sans l’aide d’une intervention autre, en l’occurrence un muscle inverse, son antagoniste, qui en se contractant lui-même va produire l’étirement de son collègue. Ainsi le muscle qui en se contractant plie le genou va être ensuite étiré par celui qui le déplie… et inversément.

Le problème est que notre cerveau n’est pas programmé pour systématiser la recherche d’une parfaite décontraction musculaire. Certes, il nous arrive bien, inconsciemment, de nous étirer, ou volontairement, tels les sportifs, de faire des étirements. Mais pas toujours, et surtout, pas pour tous nos muscles. Nécessairement, quelques-uns, qui sont négligés, restent en l’état de la dernière commande envoyée par le cerveau : la contraction. Une contraction qui perdure, qui s’installe… C’est ainsi que naissent ce que l’on nomme communément les contractures : des zones du muscle qui sont tellement nouées qu’elles ne peuvent plus se libérer, même avec l’aide tardive d’un muscle antagoniste.

Il en est ainsi chez le sportif, qui mobilise à outrance les muscles associés à son sport. Également chez le professionnel qui, à son poste de travail, adopte des postures ou répète des gestes, mobilisant toujours les mêmes muscles, au détriment d’autres. Sans oublier la simple sédentarité, ou le vieillissement, qui laissent contractés des muscles jamais sollicités. Ainsi, active ou inactive, toute personne est exposée aux contractures musculaires.

Dans tous les cas, le massage constitue une vraie solution. Sous condition de l’administrer avec une profondeur et une assiduité en proportion de l’importance des contractures à détendre.

© jemefaismasser.f

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Par  Joel DEMASSON/ paru sur © jemefaismasser.fr 

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