Les contractures proviennent du fait que la partie active de la fibre musculaire est constituée de chaînes d’éléments contractiles (sarcomères), eux-mêmes organisés en des faisceaux. Ces éléments obéissent à des ordres du cerveau qui déclenchent la réaction chimique à l’origine de la contraction musculaire, et uniquement de la contraction : ce qui signifie que le cerveau ne sait pas commander la décontraction. Ainsi un muscle ne peut revenir à son état initial, s’allonger, se décontracter, sans l’aide d’une intervention autre, en l’occurrence un muscle inverse, son antagoniste, qui en se contractant lui-même va produire l’étirement de son collègue. Ainsi le muscle qui en se contractant plie le genou va être ensuite étiré par celui qui le déplie… et inversément.
Le problème est que notre cerveau n’est pas programmé pour systématiser la recherche d’une parfaite décontraction musculaire. Certes, il nous arrive bien, inconsciemment, de nous étirer, ou volontairement, tels les sportifs, de faire des étirements. Mais pas toujours, et surtout, pas pour tous nos muscles. Nécessairement, quelques-uns, qui sont négligés, restent en l’état de la dernière commande envoyée par le cerveau : la contraction. Une contraction qui perdure, qui s’installe… C’est ainsi que naissent ce que l’on nomme communément les contractures : des zones du muscle qui sont tellement nouées qu’elles ne peuvent plus se libérer, même avec l’aide tardive d’un muscle antagoniste.
Il en est ainsi chez le sportif, qui mobilise à outrance les muscles associés à son sport. Également chez le professionnel qui, à son poste de travail, adopte des postures ou répète des gestes, mobilisant toujours les mêmes muscles, au détriment d’autres. Sans oublier la simple sédentarité, ou le vieillissement, qui laissent contractés des muscles jamais sollicités. Ainsi, active ou inactive, toute personne est exposée aux contractures musculaires.
Dans tous les cas, le massage constitue une vraie solution. Sous condition de l’administrer avec une profondeur et une assiduité en proportion de l’importance des contractures à détendre.
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